Le changement climatique a des effets très néfastes sur la santé humaine et sur l’écosystème. L’Organisation mondiale de la santé estime que ce problème planétaire pourrait entrainer près de 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050. Voici un aperçu des conséquences du dérèglement climatique dont les conséquences sur notre santé sont déjà observables à l’heure actuelle.
Des vagues de chaleur plus fréquentes et mortelles
La France a battu son record absolu de température en juin 2019. Météo France a alors enregistré 45,9 °C à Gallargues-le-Montueux, à l’ouest du Gard. À cause du changement climatique, les vagues de chaleur deviennent de plus en plus fréquentes. Au niveau mondial, le nombre de personnes vulnérable à ces canicules a été estimé à 175 millions en 2015.
Diverses sources telles que l’Insee, l’Inserm ou l’Ined évaluent à peu près 15 000 décès annuels en excès en France du fait du changement climatique. Cette surmortalité (de plus de 55 %) touche en grande partie les personnes âgées. Pour les personnes fragiles face aux vagues de chaleur, les signes les plus fréquents sont notamment les crampes musculaires, l’épuisement, l’aggravation de l’insuffisance cardiaque, ainsi que la mortalité par coup de chaleur. La montée des températures a aussi tendance à faire augmenter les taux d’allergènes et de polluants dans l’air. Ce qui occasionne des crises d’asthme et accentue les maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Augmentation des maladies à transmission vectorielle
Le dérèglement climatique est en train de troubler les aires de répartition d’un grand nombre d’espèces animales et végétales. Certaines cherchent entre autres à rejoindre d’autres zones, leurs habitats étant devenus trop chauds ou trop arides. Les insectes vecteurs de microbes infectieux et de virus ont ainsi étendu leurs aires d’influence. Qui plus est, les températures hivernales étant en hausse, leur période d’activité est plus étendue.
Les arbovirus, c’est-à-dire les virus qui se transmettent à l’être humain par des arthropodes hématophages (moustiques, tiques, phlébotomes ou culicoïdes), vont donc étendre leur zone d’influence. Ce qui peut se traduire notamment par une augmentation globale du nombre de cas de fièvre jaune, de dengue, de chikungunya, et de fière Zika. D’ailleurs, il est à noter que le moustique tigre responsable de ces maladies est à l’heure actuelle en plein expansion planétaire. Traversant les océans, cet insecte originaire d’Asie se retrouve déjà dans plus de 80 pays. La France en fait partie.
La dengue représente aujourd’hui l’un des plus importants exemples d’arboviroses qui ont le plus de répercussions avec le réchauffement climatique. Autrefois, cette maladie n’a été contractée que dans les zones équatoriales d’Afrique, d’Amérique et d’Asie. Toutefois, ces dernières années ont vu en hausse les manifestations d’épidémies de dengue. Des cas ont été même observés en Europe. D’après l’Organisation mondiale de la santé, 2,5 milliards de personnes sont maintenant exposées à cette maladie.
Accentuation des problèmes d’accès à l’eau et à la nourriture
Le changement climatique dérègle le régime des pluies au niveau planétaire. Ainsi, les pluies deviennent de plus en plus aléatoires. Ce qui va impacter sur l’approvisionnement en eau douce. Cela favorise la transmission de maladies diarrhéiques, étant donné le manque d’eau salubre. On constate également l’augmentation des inondations, causant des noyades et accroissant les risques de maladies à transmission hydrique.
La pénurie d’eau ainsi que la hausse des températures sont aussi responsables de la sécheresse, de la baisse de production agricole et même de la famine. Les denrées alimentaires devenant plus rares, alors que les besoins annuels sont en hausse, leurs prix risquent d’augmenter fortement. Ce qui rend de nombreuses populations vulnérables à l’insécurité alimentaire. Pourtant, la malnutrition et la dénutrition sont déjà responsables de la mort de 25 000 personnes chaque jour.
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